poésies et ritournelles

paillette

Or et argent en paillette
t as mis tes couleurs de fête
autour de la table
les chants et les rires
le rubis des vins de fête
je voudrais que tout s arrête
que reviennent mes Noëls d'autrefois
quand tu étais là
papa.

 

L'enfance

c'est une petite fille blonde
aux grands yeux d'océan
elle porte des couettes et ses rires d enfant
je la revois toujours
grimper l'arbre géant
maison de la hauteur, et cachette du vent
l'écorce sur ses genoux
l'a barbouillée de sang
là- haut cochon pendu
elle voit passer les gens
en bas tout petits
eux qui sont si grands.

petite fille tu sais
garde tes rires d enfants
laisse pendre tes couettes
en bas du beau géant
ferme les yeux bien fort
et chante à plein poumons
laisse passer les grands
et jamais ne descend

le sang a séché
les rires se sont tus
Elle est descendue

l'âge

 

Atteindre l'âge de tes raisons
et m'y ranger ?
je veux reprendre la route
errer
le temps qui passe s'est changé
en temps qui reste
voler
y a tant d'odeurs à respirer
tant d'encore à caresser
aimer
partir ailleurs, là haut
défaire mes bas
filer

 

le potier

 

 

Le potier

 

 

C’est le potier qui me fascine

J aimerais tant qu’ il me façonne

De ses deux mains qu’il me dessine

Les formes pleines d’une Madone

 

Comme la cruche ,pièce maîtresse

D’abord une taille évasée

Le ventre plein de ses caresses

Au dessus de mes reins cambrés

 

Le pied menu, les lèvres pleines

Tour après tour l’ensorceler

Le potier n’est pas à la peine

Je suis facile à travailler.

 

Un dernier tour de valse lente

Entre ses mains, Finir la danse

Toute enrubannée de rosée

 

Puis lentement s’il veut me prendre

Comme une reine , enfin descendre

Et faire le bonheur du potier.

 

 

 

 

 

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