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poesie

ici et là-bas

il chante, l air de rien,

il chante, un air de son pays

pour se donner du courage

et pour se souvenir aussi.

ici, y a le froid qui fait valser sa djellabah

là-bas, y a son coeur qui bat

...chaman

 

c'est pas pour nous qu il chante

on l a  même pas accueilli

dans cet enfer de paradis

où on tolère qu'il soit en vie

ici, y a l'indifférence qui fait mourir ses croyances

d'un monde noir et blanc uni

là-bas, y a son coeur qui bat

...chaman

 

tout en marchant, il danse

et en chemin danse avec lui

la sac plastique qui trimballe

deux trois trésors flétris

ici, y a les regards qui rendent

plus blanc que blanc, transparent

là-bas, y a son coeur qui bat

...chaman

 

ce soir, lorqu il rentrera

en contrebas de la voie ferrée

il attendra qu'la nuit veuille bien l'envelopper

il chantera un air de rien, les tambours

les mélopées, pour se souvenir de l'amour

et puis aussi pour pas chialer

 

ici, y a les hommes qui crèvent

d'un trop plein de nationalité

peut-être croient-ils que la haine

est un modèle de société.

 

là-bas, y a des coeurs qui rêvent

à la ville, au béton armé

ils ne savent pas que la peine

les attend de l'autre côté.

...chaman.

 

 

 

 

 

 

 

Ne Plus Attendre

 

 

 

 

On a laissé mémé crever

mais qu'est qu'on pouvait faire

avant d'la mettre en bière?

fallait bien qu'on s'évade

qu'on roule vers la plage

les vieux sont si fragiles

et la Baule est divine

 tout juste avant l'été.

 

Sous les pavés, la rage

Mai...

 

Quand est ce qu'on a fauté?

bien avant mémé

sa tombe sera fleurie

par notre amour flétri.

 

On a laissé nos jupes,l'odeur du patchouli

mais qu'est ce qu'on pouvait faire

avant de faire la guerre?

fallait bien qu'on engrange

le fruit de leur travail.

l'ouvrier est  facile

et Saint- trop si tranquille

une fois qu'on a son blé

 

sous les pavés la rage,

mai....

 

Quand est ce qu'on a fauté?

bien avant qu' on se défile

pour aller exploiter

les pauvres d'à côté.

 

On a laissé Pétain jouer à la drag queen

blonde en prénom marin,

grandir sur la famine.

c'est une fleur pourrie

qui nous crache à la gueule.

On ne dit plus"je taime"

pour mieux voter FN.

 

 Sous les pavés la rage,

mai...

 

Quand est-ce qu'on a fauté?

bien avant qu'on devine

que la boucle est bouclée

revoilà le passé.

 

On va laisser nos gosses

nager dans c'paysage

par peur , par lâcheté

pour nos crédits payer

 mais...

 

Sous les pavés la rage,

revient le mois de mai

la révolte  n'a pas d'âge

Il est temps d' y penser.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trève

La nuit s'installe
le jour se barre
sur mes errances
sur mes espoirs


c'est fou ce qu on y voit plus clair
quand nos deux corps sont assoupis
ta chaleur au creux de la mienne
c'est la promesse de l'oubli

j aime te voir
les yeux ouverts
dans la nuit noire couleur d'envie
sentir ton souffle sur mes peines
ta bouche sur ma peau alanguie

il n'y a plus de soleil
ni de lendemain à prévoir
mon coeur se suspend à tes rêves
la vie peut s'arreter ce soir

je voudrais passer les frontieres
glisser dans ton corps endormi
parcourir tes chemins, tes mers
m'unir à toi pour l infini

Afrique

Tu brûles dans le couchant

tes ocres se mélangent

aux cris des enfants

à l'odeur des épices,

 

je ne te connais pas

pourtant, je te devine

du plus profond de moi

tes contours se dessinent,

 

j'entends le chant des femmes

et la transe des hommes

je vois danser les flammes

du soleil qui s'immole,

 

tu es ma terre d'oubli

celle qui me racine

au berceau de mes pères

à l'éxil matricide,

 

recouvre moi du rouge

de tes poussières arides

Je veux ,

penser noir

humer noir

rêver noir

être noire.

à la mémoire de.

Rappelle moi de me souvenir

A quoi sert la caresse du vent

et les odeurs d'avant l'orage,

toutes ces jolies images

se sont transformées en mirage

 

 

 

 

jai la mémoire qui vacille

qui se fracasse et qui chavire

les mots s'égrennent lentement

se disloquent dans le néant

 

 

 

 

on a déshabillé mon passé

et je n ai plus pour avenir

que ce vieux corps qui expire

sans pouvoir m'en souvenir

 

 

 

 

j ai peur de la nuit qui s'avance

sans étoile pour me guider

plus de voix, juste le silence

morte vivante emprisonnée.

 

 

 

 

rappelle moi de me souvenir

qu'autrefois je t'ai aimé

avant que ma mémoire se déchire.

je ne te reconnais plus mon enfant.

 

 

Emile

Ce jour d' août , tu prenais ton dû 

à la terre blonde , repue

oeil pour oeil , blé pour blé

c'était  les moissons,l'été.

Est ce que ta charrue s'est arrêtée ,

quand la nouvelle est tombée?

je suppose que t' as du glaner

du regard ;ton cheval , les épis de blé

Emile, as-tu senti sous la chaleur, le long d'ton dos, sourder la peur?

j suis pas sûre que quand t'es parti

les coquelicots, tu les avais à ton fusil

bientôt t'en verras en bouquets, fleurir de leur sang, tes amis.

J'espère que t'avais connu la douceur

les caresses d'amour d'une femme

avant d'aller chemin des dames

perdre la candeur de  ton âme.

Emile, quelle image tu t es fabriqué

au fond de la mort dans les fossés?

t'avais pas appris à tuer

dent pour dent, t'as du tirer

est ce que tes mains ont tremblé

quand son coeur tu l'as torpillé?

Emile, t'as baillonné tes souvenirs

pour ne plus jamais les rouvrir

mais sur la photo de famille

j vois bien ton regard qui chavire

d'un revers d'un cil.

 

 

 

 

 

 

A l'un que j'aimais tant

un jour, je t aimais tant...


partir dans l air du vent
partir négligemment
redevenir fumée
la dernière grillée

ultime geste esquissé
s'envolent les doigts ailés
la bouche rouge comme la fleur
les yeux sous la vitre fumée

dans le soir quelques notes
guitares non raisonnées
des accords implacables
dernières chevauchées

c'est le froid et le vent
tourmente fragilité
qui disperse à nos sens
toute ton éternité.
_________________

avoir un grain


'C'est sur le grain de sa peau
Que j'apprends ma géographie
patiemment, au fil de l'ô
Je suis sa rivière
Il est mon lit.

C'est par le Grâve de sa voix que
me reviennent en écho
ses paroles
je les bois
je suis sa voie
il est mes mots

c'est derrière ses yeux naufragés
que se cache
la belle alcove
coeur insoumis, coeur indompté
je suis ses mystères
il est mon secret

je suis
il est.

peinture d'automne


Automne

le peintre a fait tomber ses couleurs
elles se sont éparpillées
sur cet après midi d'automne,
sur le sol, à ses pieds

d'ombre la terre s'est changée
en mille éclats de soleil
ce sont les arbres dénudés
qui ont pleuré ces merveilles

le peintre a fait couler ses larmes
qui se sont évaporées
fragile brouillard sur le charme
aux branches entremélées

Puis,
le peintre a rangé ses couleurs
Il a éteint l'incendie
terre brûlée, dernier glacis
Voici l'hiver par ici

paillette

Or et argent en paillette
t as mis tes couleurs de fête
autour de la table
les chants et les rires
le rubis des vins de fête
je voudrais que tout s arrête
que reviennent mes Noëls d'autrefois
quand tu étais là
papa.

 

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