L'air du temps est aux petits arrangements entre amis. Une merde, un petit souci comme un grain de sable dans notre beau rouage et c'est parti. Les amis de nos amis deviennent nos amis surtout quand ils peuvent balayer d'un revers de la main ce maudit caillou. On s'échauffe, on se dit que c'est pour la bonne cause, compte-tenu que la cause c'est soi-même et de grain de sable en caillou, on finit par écraser la montagne. Du compromis à la compromission, la faille est mince mais abyssale. Je ne dis pas ça pour Madame B qui à l'image des bonnes dames du 18è a su conserver ses bonnes oeuvres, ni même pour Mr S qui n'a fait qu'accepter ses oboles. Je ne dis pas ça pour Mr W qui gère avec rigueur ces temps douloureusement éconimistes et qui a certainement fait bon usage des sommes qui lui étaient créditées. Non , je dis ça pour moi, entre autre. parce que dernièrement, on m'a souligné que mon honnêteté avait conduit à une situation délicate. Un petit mensonge, un tout petit écart et le grain de sable se serait délité permettant à mes semelles de bien adhérer à la pente. Mais , voilà, j'avais voulu suivre les chemins de la transparence. Alors , j'ai fauté . Pour la bonne cause, hein, on est d'accord. Mes amis , qui sont de véritables amis, ont tissé une toile d'entraide, ont décroché leur téléphone et m'ont aidée. Au final, le problème s'est réglé sans leur intervention , à l'amiable et en toute limpidité. Mais je garde ce goût amer en bouche. Sans doute aurais-je réussi par ces moyens détournés et de nature amicale à résoudre cet épisode délicat, mais j'aurais pensé aussi à ceux qui n'avaient pas les mêmes armes, les mêmes amis, ceux qui sans doute comme moi, était dans le désarroi, et à qui peut-être je prenais une place. Finalement, on se se refait pas. On s'arrange.....avec le temps, avec les autres...... et surtout avec soi-même.
