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poésies et ritournelles

ni flingue, ni balle

j'avais pas d'flingue, j'avais pas d'balles

c'est pas moi qui l'ai tué messieurs'dames

j'ai juste ma guitare et mes mots

j'vous jure que j suis un mec réglo.

 

l'avait pas d'flingue, l'avait pas d'balles

l'était mieux qu'un copain de bistrot

chaque note nous poussait vers le haut

mais lui préférait les solos

 

j'avais pas d'flingue, j'avais pas d'balles

on était tous dans le même bateau

j'ai juste voulu faire une escale

pour reprendre la route illico

 

l'avait pas d'fingue, l'avait pas d'balles

on m'a descendu du paquebot

après tant et tant de voyages

je sais pas nager,j'ai pris l'eau

 

j'avais pas d'flingue, j'avais pas d'balles

faut avancer sans trémolo

pour être un chanteur de bazar

il faut avoir le verbe haut

 

l'avait pas d'flingue, l'avait pas d'balles

et j'ai fini son sale boulot

pour ne plus vivre en cauchemar

je m'suis fait pêter l'ciboulot.

 

l'albatros

 

Aujourd'hui, alors que mon esprit vagabondait allégrement au-delà du temps gris et morne de ce printemps agonisant; aujourd'hui donc, voilà que me reviennent ces vers autrefois si familiers: souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipages, prennent des albatros vastes oiseaux des mers...vastes oiseaux des mers, vastes oiseaux des mers. Et là, pouf, plus rien. quelques mots épars : rois de l'azur, le poète , les princes des nuées. Tout dans le désordre, comme le cryptogramme de canal les jours de carré blanc...MISERE!!!!

Oublier beaudelaire c'est ne pas savoir vivre. Heureusement, me dis-je encore toute certaine de ma régénérécence neuronale, il me reste Ronsard, Verlaine et Rimbaud, du Bellay...

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant d'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime mignonne allons voir si la rose i heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage ou comme cestuy la qui conquit la toison pleure sur la ville comme il pleut sur moncoeur demain à l'aube, à lheure où blanchit la campagne , je partirai c'est un trou de verdure ....un trou UN GOUFFRE OUI.

On ne devrait jamais oublier les poèmes....

 

 

                                                                         Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
                                                                          Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
                                                                      Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
                                                                         Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.




le ciel

je regarde le ciel

qui s'habille d'errances

de fleurs cotonneuses

de troubles personnages

 

mais où vont les nuages

au bout du grand voyage

quand le ciel dans la mer

se finit en naufrage?

 

laissent-ils accrocher

à la pointe des arbres

le manteau vaporeux

de ces êtres étranges?

 

la queue du crocodile

la jeune fille archange

et les ailes graciles

d'un grand Argus bleu

 

ceux-là qui tous ensemble

tantôt formaient la ronde

se sont évanouis

en une demie seconde.

 

sans doute sont-ils allés

poursuivre leur cavalcade

avant l'heure du grand bal

quand toute lumière éteinte

la nuit en embuscade

portera l'estocade.

 

absences

vivre d'indifférence

par manque d indulgence

par oubli d'espérance

Vivre par indécence.

tenir le pavé...

mourir par suffisance

 

Vivre dans l'indigence

par serment d'allégeance

par  lèse-existence

Vivre sous assistance

le coeur sur le pavé...

Mourir par négligence.

 

...Mourir en toutes circonstances

 

 

billet doux

 

 

 

J ai reçu une lettre d'amour, une page blanche immaculée

Des mots lovés dans le velours d'un vélin blanc oblitéré

Je suis ta main comme un parcours délivrant à mi-mots cachés

L'amour qui court et qui entoure les lettres que tu n'as pas tracées.

Rondes et déliées d'un souffle court, qui s'étaient légères envolées

Je les ai reçues mon amour, sur mes lèvres enfin déposées.

 

 

la normande

 

 

J'étais noyer avant

que d'être belle normande

à la loupe excroissante

alors on m'a coupée.

Ressuscitée cossue

dans une chambre d'enfant

le ventre tressaillant

de langes de nouveaux nés.

J ai gardé ses secrets

le temps de son enfance

jusqu'au jour froufroutant

du jupon de marié.

Je suis restée sereine

devant la drôle de danse

que faisaient ces deux là

allongés à mes pieds.

Je n ai rien dit non plus

quand un soir a surgi

un autre qui n'était

plus le charmant mari

Je suis restée polie

comme l'est mon miroir

quand on une main m'entrouvit

pour servir de placard.

Si ils pouvaient savoir

q'un objet a une âme

je finirais bûchette

auréolée de flammes.

C'est pourquoi je me tais

il n'y a que les poètes

qui m'entendent craquer

la nuit dans ma chambrette.

 

histoire sans fin

la mer toujours revient à  son premier amour

la grève toujours l'attend pour le prochain labour

entre les deux s'étale une barrière de rochers

frontière minérale impudemment posée

mais toujours la mer franchit les interdits

par devant, par derrière, en plein jour et la nuit

elle s'immisce, elle ahane, parfois même elle rugit

 pour courir s'emmêler à ses sables émouvants

 car la mer et la grève sont de terribles amants

quand la mer à la fin finit de la lécher

la terre s'en trouve alors toute rapetissée

mouillée d'écume sauvage et de larmes salées

un plaisir qu'arrache la prochaine marée.

 

 

 

la dernière valse

 

 

 

 

L'amour s'en est allé ,un soir d'hiver il a  laissé

Nos rires et ma jupe s'envoler.

Sans plus d'éclat, il s'est tiré

J' l "avais vu venir, j l'ai pas vu s'en aller

 

La belle valse que l'on dansait

Le temps qui lasse d'un coup d'arrêt

De trois à deux, nous voilà vieux

L'amour a déserté les lieux.

 

Dans nos deux coeurs restent les miettes

Du temps des tambours et trompettes

Quand tu me lisais moité nu

Le premier homme de Camus.

 

Plus de musique dans nos silences 

La valse ne se laisse plus danser

de trois à deux, en décadence

L'amour a déserté nos yeux

 

L'amour s'en est allé ,ce soir d'hiver il m'a  laissée

Il a tout envoyé valser.

J'ai rien vu venir, je l'ai  vu s'en aller

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ليل ليل ليل

 

Ici, tu es ma fleur embaumant mes printemps

là-bas, tu es le coeur ,de la nuit mon enfant

Ce qui m'appartient est à toi me chuchote l'orient

Une île , mon trésor, mon enfant.

ليل

 

je sais

 

 

Je sais les petits jours, ou l’aube est une promesse

Quand le soleil se laisse ,caresser mon amour

Par la rosée nouvelle, par la brise tendresse

Et que la nuit déesse dépose ses atours

 

Je sais les jours d'été, murs comme les tournesols

Quand les heures s'amusent, dessous la véranda

A compter nos émois, à s'étonner encore

De nos deux souffles courts , de nos coeurs qui s'affolent

  

Je sais les jours mauves, qui donnent du bleu à l’âme

Quand tu es en partance, quand je reprends les armes

Ces jours que rien ne sauve, dans nos coeurs pyromanes

Et le feu qui avance pour assécher nos larmes.

 

Je sais les jours bleutés, que la neige recouvre

Quand nos pas désunis, enfin ne font plus qu'un

Que le silence ami, vient nous donner la main

Pour que mes doigts enlacent, la tienne qui s'entrouve.

 

 

 

 

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