la mer toujours revient à son premier amour
la grève toujours l'attend pour le prochain labour
entre les deux s'étale une barrière de rochers
frontière minérale impudemment posée
mais toujours la mer franchit les interdits
par devant, par derrière, en plein jour et la nuit
elle s'immisce, elle ahane, parfois même elle rugit
pour courir s'emmêler à ses sables émouvants
car la mer et la grève sont de terribles amants
quand la mer à la fin finit de la lécher
la terre s'en trouve alors toute rapetissée
mouillée d'écume sauvage et de larmes salées
un plaisir qu'arrache la prochaine marée.