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terre

silence

silence

fracas assourdissant des soirs de tempêtes

quand tout s'en va en miettes.

 

silence

qui vient couvrir le bruit des jours de fête

ou rien n'a d'importance

seul au milieu des gens

 

silence

entre deux notes noires

juste un temps de repos avant que tout n'éclate

en crescendo

 

silence

parce qu'on a trop à dire

ou alors plus rien

pour pleurer dans son coin

 

silence

qui s'en vient refleurir les trous de la mémoire

un silence trop grand un silence tout bancal

un silence de canal.

 

Omaha

 

 

 

La mer divague.

A l'âme du curieux égaré,

Sur la plage d'Omaha,

Elle vient, lancinante lui rappeler

Son autre visage surgi du passé.

 

C'est un vent de liberté qui force le gris de ses lames

Et sa gueule bavant d'écume qui vient mourir à mes pieds.

Omaha, la sanglante se couvre d'ocre rouge incendié

Quand le soleil, soudain se couche

Là où les hommes sont tombés.

Afrique

Tu brûles dans le couchant

tes ocres se mélangent

aux cris des enfants

à l'odeur des épices,

 

je ne te connais pas

pourtant, je te devine

du plus profond de moi

tes contours se dessinent,

 

j'entends le chant des femmes

et la transe des hommes

je vois danser les flammes

du soleil qui s'immole,

 

tu es ma terre d'oubli

celle qui me racine

au berceau de mes pères

à l'éxil matricide,

 

recouvre moi du rouge

de tes poussières arides

Je veux ,

penser noir

humer noir

rêver noir

être noire.

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