Maintenant que les printemps reposent
Au cimetière des tendres années
Nos crinières blonde et brune osent
Quelques fils d' argent partagés.
De fille je suis devenue mère
Mais rien ne vient jamais bousculer
Le ventre qui nous a fait telle
Qu'on est en réalité.
Si ma mémoire parfois vacille
Sur un temps déjà alité
Ma peau a gardé , docile
Le tendre goût de tes baisers
Maman,
Comme le soldat au front touché
Comme l'enfant aux joues salées
Ce premier mot est aussi le dernier.