Créer un site internet

afrique

silence

silence

fracas assourdissant des soirs de tempêtes

quand tout s'en va en miettes.

 

silence

qui vient couvrir le bruit des jours de fête

ou rien n'a d'importance

seul au milieu des gens

 

silence

entre deux notes noires

juste un temps de repos avant que tout n'éclate

en crescendo

 

silence

parce qu'on a trop à dire

ou alors plus rien

pour pleurer dans son coin

 

silence

qui s'en vient refleurir les trous de la mémoire

un silence trop grand un silence tout bancal

un silence de canal.

 

Omaha

 

 

 

La mer divague.

A l'âme du curieux égaré,

Sur la plage d'Omaha,

Elle vient, lancinante lui rappeler

Son autre visage surgi du passé.

 

C'est un vent de liberté qui force le gris de ses lames

Et sa gueule bavant d'écume qui vient mourir à mes pieds.

Omaha, la sanglante se couvre d'ocre rouge incendié

Quand le soleil, soudain se couche

Là où les hommes sont tombés.

ici et là-bas

il chante, l air de rien,

il chante, un air de son pays

pour se donner du courage

et pour se souvenir aussi.

ici, y a le froid qui fait valser sa djellabah

là-bas, y a son coeur qui bat

...chaman

 

c'est pas pour nous qu il chante

on l a  même pas accueilli

dans cet enfer de paradis

où on tolère qu'il soit en vie

ici, y a l'indifférence qui fait mourir ses croyances

d'un monde noir et blanc uni

là-bas, y a son coeur qui bat

...chaman

 

tout en marchant, il danse

et en chemin danse avec lui

la sac plastique qui trimballe

deux trois trésors flétris

ici, y a les regards qui rendent

plus blanc que blanc, transparent

là-bas, y a son coeur qui bat

...chaman

 

ce soir, lorqu il rentrera

en contrebas de la voie ferrée

il attendra qu'la nuit veuille bien l'envelopper

il chantera un air de rien, les tambours

les mélopées, pour se souvenir de l'amour

et puis aussi pour pas chialer

 

ici, y a les hommes qui crèvent

d'un trop plein de nationalité

peut-être croient-ils que la haine

est un modèle de société.

 

là-bas, y a des coeurs qui rêvent

à la ville, au béton armé

ils ne savent pas que la peine

les attend de l'autre côté.

...chaman.

 

 

 

 

 

 

 

Afrique

Tu brûles dans le couchant

tes ocres se mélangent

aux cris des enfants

à l'odeur des épices,

 

je ne te connais pas

pourtant, je te devine

du plus profond de moi

tes contours se dessinent,

 

j'entends le chant des femmes

et la transe des hommes

je vois danser les flammes

du soleil qui s'immole,

 

tu es ma terre d'oubli

celle qui me racine

au berceau de mes pères

à l'éxil matricide,

 

recouvre moi du rouge

de tes poussières arides

Je veux ,

penser noir

humer noir

rêver noir

être noire.

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site