silence
fracas assourdissant des soirs de tempêtes
quand tout s'en va en miettes.
silence
qui vient couvrir le bruit des jours de fête
ou rien n'a d'importance
seul au milieu des gens
silence
entre deux notes noires
juste un temps de repos avant que tout n'éclate
en crescendo
silence
parce qu'on a trop à dire
ou alors plus rien
pour pleurer dans son coin
silence
qui s'en vient refleurir les trous de la mémoire
un silence trop grand un silence tout bancal
un silence de canal.
La mer divague.
A l'âme du curieux égaré,
Sur la plage d'Omaha,
Elle vient, lancinante lui rappeler
Son autre visage surgi du passé.
C'est un vent de liberté qui force le gris de ses lames
Et sa gueule bavant d'écume qui vient mourir à mes pieds.
Omaha, la sanglante se couvre d'ocre rouge incendié
Quand le soleil, soudain se couche
Là où les hommes sont tombés.
Partons sur les chemins de traverse
tu sais, on n'emporte rien
car déjà le temps nous presse
à ne plus remettre à demain.
tu verras, sur mes chemins
y a des ornières, des plats
rien qui t oblige à marcher
dans les traces, puisque y en a pas.
on visitera les villes
embuées des petits matins
à l'heure où la nuit s'étire
pour devenir demain
On tapera la campagne
avec nos croquos mouillés
on accrochera à nos semelles
le coeur du printemps arrivé.
On ira finir nos jours
dans les tavernes enfumées
là, ou on parle d'amour
en gueulant ses plaies étalées
Viens, prenons ces chemins de caresse
partons sans nous retourner
gagnons la mort de vitesse
veux-tu bien m'accompagner?